Déménagement et garde alternée : qu’en est-il ?

Même si un homme et une femme ne s’entendent plus et prennent la décision de se séparer ou de divorcer, de par la loi, ils sont tenus de maintenir la relation qu’entretiennent le ou leurs enfants avec l’autre. Les droits de visite ou d’hébergement qui sont généralement accordés par un juge ; dans ce que l’on appelle la garde alternée ; peuvent alors être bouleversés quand l’un des deux déménage. Que faut-il faire pour que cela se passe au mieux, dans l’intérêt notamment des enfants ?

Divorce avec garde alternée : comment se passe le déménagement ?

Lors d’une séparation, celui des parents qui n’a pas la garde habituelle de l’enfant ou de l’ensemble de la fratrie se voit attribuer un droit de visite et d’hébergement qui est décidé par un juge. Il faut savoir que cette décision de justice n’empêche absolument pas de déménager pour peu que les conditions de visite et donc d’hébergement ne soient pas modifiées. Dans le cas contraire, le changement d’adresse doit obligatoirement être signalé au parent qui reste, en rédigeant un courrier recommandé avec accusé de réception, bien avant le déménagement (ce qui est d’ailleurs stipulé dans le Code Civil). Ce délai a pour motif de trouver des solutions.

Si la personne qui déménage ne prévient pas de son déménagement alors que les conditions de visite ont changé et ce, jusqu’à un mois après son départ, elle s’expose  à une amende pécuniaire, mais aussi à une peine d’emprisonnement (6 mois et 7 500 euros d’amende). Par contre, si le déménagement ne change rien, l’information n’a pas à être forcément divulguée. Pourtant, pour des raisons pratiques ; notamment si le conjoint vient chercher l’enfant directement au domicile et le ramène ; il conviendra de le signaler pour lui faciliter la tâche. Dans le cas d’un déménagement à l’étranger, le Juge aux Affaires Familiales peut être saisi.

Comment aider un enfant qui a peur de déménager ?

Un déménagement ; selon le caractère de l’enfant ; peut être source de joie ou d’angoisse, surtout si cela suit le divorce.  Il ne faut pas oublier que cela crée deux ruptures consécutives importantes. Même si l’on a hâte de tourner la page et de commencer un nouveau pan de sa vie, il est important de prendre en considération la manière de le voir de l’enfant. Mieux vaut lui en montrer les aspects positifs et le rassurer sur les changements potentiels que cela peut induire sur son quotidien. Oui, la distance est plus longue, mais cela ne l’empêchera pas de voir aussi souvent son père ou sa mère, par contre, cela le rapproche de ses grands-parents, par exemple.

Il va pouvoir avoir une chambre à lui, plutôt que la partager avec sa sœur parce que la maison ou l’appartement est plus grand. A ce positivisme, doit s’ajouter une organisation méthodique du déménagement pour qu’il ne ressente pas le niveau de stress. Dans le cas d’un divorce ou tout simplement parce que l’acte peut angoisser toute personne ; ce que révèlent certaines études ; il est plus judicieux de passer par des professionnels et de leur demander une prestation globale quand on le peut.

Sous ces termes se cache l’externalisation complète du déménagement en incluant le démontage remontage des meubles, mais aussi le fait de ne pas avoir à s’occuper des cartons. L’enfant peut donc continuer à utiliser sa chambre et l’endroit où il a grandi jusqu’au dernier moment ; ce qui laisse le temps au parent qui déménage de se focaliser sur les démarches administratives, mais aussi de passer plus de temps avec lui, pour lui expliquer ce changement et passer des moments de qualité pendant cette période de transition.